En ces temps de débat sur le futur énergétique de la France, il est bon que chacun entende les paroles d’un certain nombre de responsables récents ou actuels de la sûreté nucléaire dans quatre pays : Allemagne, Belgique, Etats-Unis, France.
En ces temps de débat sur le futur énergétique de la France, il est bon que chacun entende les paroles d’un certain nombre de responsables récents ou actuels de la sûreté nucléaire dans quatre pays : Allemagne, Belgique, Etats-Unis, France.
L’uranium est un élément naturel dont l’isotope Uranium 235 est fissile, ce qui permet l’utilisation de l’énergie nucléaire dans des réacteurs pour la production de chaleur, puis d’électricité. Cette étude met en évidence l’importance des liens entre l’industrie électronucléaire française et la Russie, sous tous les aspects de cet uranium, de leur approvisionnement et de leur utilisation.
Les déboires colossaux de l’EPR qui se voulait le top de la sûreté augurent mal de sa version simplifiée EPR2 qu’EDF veut imposer comme un socle du nouveau nucléaire, alors que des problèmes graves non aboutis mettent à mal la disponibilité du parc existant.
Lancer dans les circonstances actuelles un nouveau parc calibré pour 60 ans à partir de 2035 fait penser à ceux qui voulaient éviter la guerre en construisant une immense tranchée : La Ligne Maginot.
L’objet de ce rapport est de présenter un certain nombre d’exemples de la gestion des combustibles irradiés issus des réacteurs électronucléaires, dans un certain nombre de pays représentatifs de situations contrastée, hors la France : Etats-Unis, Belgique, Suisse, Suède, Finlande et, de façon plus succincte, le Royaume-Uni, la Chine, l’Allemagne et le Japon.
Cet article aborde la constitution de savoirs sur les dangers des radiations ionisantes sur une période longue et montre comment une vision monolithique sur les « faibles doses », portés par des institutions liées à la sphère nucléaire se constitue, en maintenant des visions alternatives dans une marginalité militante.
L’article a été publié sur "The conversation" en 2021
L’industrie nucléaire n’est pas une industrie comme les autres. Elle est porteuse de risques. Même si le nombre d’accidents significatifs demeure limité, chacun d’entre eux (Three Miles Island en 1979, Tchernobyl en 1986, Fukushima en 2011) suscite l’émoi dans l’opinion et rebat, au moins partiellement et momentanément, les cartes, y compris chez ses meilleurs défenseurs.
Après quelques années, on feint d’oublier qu’un accident pourrait se produire à nouveau, on se remet à espérer une relance, on évoque de façon récurrente une “renaissance” et puis patatras…
A la faveur de l’urgence climatique, une nouvelle “renaissance” semble annoncée. Sera t’elle la bonne ? Un retour sur quatre décennies donne un éclairage utile.
Malgré la nature exceptionnelle de l’industrie du nucléaire civile, la France et ses entreprises ont souvent agi comme si le nucléaire était une technologie banale qu’il fallait « placer » à tout prix. Et cela malgré des incertitudes pesant sur l’environnement international, les alliances inter-étatiques, les rapports de force mondiaux, les états de paix et de guerre, ou les ressources naturelles. Ainsi, ils ont souvent annoncé des succès à l’exportation, presque toujours démentis par les faits. Et quand le succès a été à la clé, il s’est parfois transformé en boulet. En deux parties, celle-ci portant sur : Irak, Iran, Pakistan, E.A.U, Egypte, Israël, Jordanie, Libye, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Brésil.
Malgré la nature exceptionnelle de l’industrie du nucléaire civile, la France et ses entreprises ont souvent agi comme si le nucléaire était une technologie banale qu’il fallait « placer » à tout prix. Et cela malgré des incertitudes pesant sur l’environnement international, les alliances inter-étatiques, les rapports de force mondiaux, les états de paix et de guerre, ou les ressources naturelles. Ainsi, ils ont souvent annoncé des succès à l’exportation, presque toujours démentis par les faits. Et quand le succès a été à la clé, il s’est parfois transformé en boulet. En deux parties, celle-ci portant sur : Italie, Etats-Unis, Inde, Chine, Finlande, Turquie, Royaume-Uni
Créée en 2001, la société AREVA a connu bien des vicissitudes jusqu’à son démantèlement en 2019 et même au-delà, dans son format résiduel circonscrit au réacteur finlandais d’Olkiluoto. Censée être, avec EDF, le fer de lance de l’industrie nucléaire en France et dans le Monde, l’entreprise n’a pas été avare de communiqués souvent dithyrambiques relayés dans la presse.
Partant du constat du caractère militaro-industriel du développement de la production d’électricité d’origine nucléaire, cet article prémonitoire présente l’évolution sur la période 1950-2050 de la production d’électricité d’origine nucléaire, allant du succès au déclin, jusqu’à son abandon, lesquels sont dûs à la fois à l’occurrence des grands accidents nucléaires de Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima, et à la perte de sa compétitivité économique du fait de l’augmentation de ses coûts de production et de la baisse spectaculaire (très rapide à partir des années 2010) du coût des productions concurrentes d’origine renouvelable, éolien et le photovoltaïque, sans que l’argument des faibles émissions de CO 2 de l’électronucléaire puisse faire pencher la balance en sa faveur.
Article paru dans les Annales des Mines, janvier 2020.