Christine Fassert

Christine Fassert est socio-anthropologue, elle a soutenu sa thèse de doctorat au sein du CETCOPRA sous la direction d’Alain Gras et de Sophie Poirot-Delpech à Paris 1 Sorbonne.

Elle s’intéresse aux stratégies politiques et institutionnelles de la gestion des risques et à leurs conséquences sur les populations et les environnements, et notamment aux processus de production de connaissances et au rôle de la science. Elle est membre depuis 2018 du Science and Democracy Network (Harvard Business School).

De 2012 à 2020, elle a coordonné au sein de l’IRSN un programme de recherche sur les conséquences sociales et politiques de l’accident nucléaire de Fukushima au Japon. L’enquête de terrain, réalisée en partenariat avec le Medialab de Sciences Po (Reiko Hasegawa) et l’université Tokyo Tech (Masashi Shirabe) ainsi qu’avec la doctorante Rina Kojima (LATTS) a permis de rassembler un corpus important d’entretiens et d’observations dans la Préfecture de Fukushima, lors d’une dizaine de missions. Il s’agissait d’étudier l’impact pour les habitants de l’accident, mais aussi d’explorer l’articulation entre la définition d’une politique de gestion des conséquences de l’accident au niveau national et sa déclinaison dans différentes communes de la Préfecture de Fukushima. Le rôle des ONGs et les conflits et mobilisations liés à la politique post-accidentelle au Japon ont également été étudiés à travers la participation à plusieurs conférences citoyennes et actions locales de mesure de la radioactivité.

En tant que chercheure-associée au CETCOPRA (Paris 1 Sorbonne), elle a participé en 2017 au projet Nuclear Governance after Hiroshima. Atoms for War and Peace in Japan, France, and the United States 1945-1970.

Au sein du projet AGORAS, (projet ANR multipartenaires dirigé par l’Ecole des Mines de Nantes), en tant que responsable de l’action gouvernance des risques, elle a mené une enquête auprès des « contre experts » du nucléaire en s’intéressant notamment aux différences entre expertise issue de la sphère nucléaire et contre expertise indépendante.

En mission de recherche depuis Janvier 2022 au LATTS (Université Gustave Eiffel), ses travaux portent actuellement sur les redéfinitions conceptuelles des risques et des crises à l’aune des bouleversements dus au changement climatique et aux « risques combinés », et explorent notamment les vulnérabilités spécifiques des infrastructures.
Elle enseigne la sociologie des risques à Paris 1 Sorbonne.
Elle s’intéresse enfin au rôle de la littérature dans les figurations des risques et des catastrophes.

Publications récentes

Choses qui se passent après l’accident nucléaire. La montagne magique de Genyû Sôkyû. https://www.tokyo-time-table.com/christine-fassert-fukushima

L’accident nucléaire de Fukushima, enjeux et contestations. Christine Fassert.
https://www.radioprotection.org/articles/radiopro/full_html/2020/01/radiopro200005/radiopro200005.html

From Risk Communication to Participatory Radiation Risk Assessment Masashi Shirabe, Christine Fassert, Hasegawa.
https://i.unu.edu/media/ias.unu.edu-en/news/12850/FGC-WP-21-FINAL.pdf

Living in/with contaminated territories : an STS perspective. C. Fassert. Technoscienzia, 2017.
https://www.researchgate.net/publication/324482801_Living_inwith_contaminated_territories_an_STS_perspective

The 3/11 accident and its social consequences. C. Fassert and R. Hasegawa.
https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/accident-fukushima-2011/fukushima-2019/Documents/IRSN-Report-2019-00178_Shinrai-Research-Project_032019.pdf