Jean-Marie Brom

Jean-Marie Brom est Docteur en physique des hautes énergies et directeur de recherche en physique nucléaire et corpusculaire au Département de Recherches Subatomiques (DRS) de Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC, CNRS / Université de Strasbourg). Opposant précoce au programme électronucléaire français et notamment à la centrale de Fessenheim, il a rejoint dès 1976 le Groupement des scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire (GSIEN) fondé en 1975 dans le prolongement de « L’Appel des 400 », initié par un groupe de jeunes physiciens nucléaires de l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3) et qui, après avoir souligné que « la politique [énergétique] actuellement menée ne tient compte ni des vrais intérêts de la population ni de ceux des générations futures, et qu’elle qualifie de scientifique un choix politique », appelait la population française « à refuser l’installation [des centrales nucléaires] tant qu’elle n’aura pas une claire conscience des risques et des conséquences. » En tant que membre du GSIEN, Jean-Marie Brom a en particulier été associé aux missions d’expertise indépendante mandatées, à l’occasion des deux dernières « visites décennales » de la centrale de Fessenheim (1999-2000 puis 2009-2010), par la Commission Locale de Surveillance (devenue à partir de 2009 « Commission Locale d’Information et de Suivi » - CLIS). Il a également en 2013 été nommé, en tant que chercheur et chargé de cours « Énergies et Développement Durable » à l’Université de Haute-Alsace mais aussi en tant que militant anti-nucléaire, au Comité de pilotage de la conférence de citoyens mise en place pour “sauver” in extremis le débat public sur le projet Cigéo (création d’un stockage réversible profond de déchets radioactifs à Bure en Meuse/Haute-Marne). Membre de de 2003 à 2013 du conseil d’administration du Réseau Sortir du Nucléaire, il a publié dans Le Monde en 2005 avec Stéphane Lhomme - alors porte-parole du Réseau - une tribune dénonçant le prix Nobel de la paix « indécent » attribué à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Après avoir été de 2001 à 2008 élu municipal d’opposition à Strasbourg avec Les Verts, Jean-Marie Brom a quitté en 2013 le mouvement Europe Écologie - Les Verts pour rejoindre Le Parti de Gauche. À ce titre et dans la perspective des élections présidentielles et législatives de 2017, il a co-animé le groupe de travail « Énergie » de La France insoumise, dont le livret-programme « 100% Énergies Renouvelables en 2050 », face au manque d’ambitions et de moyens mis en œuvre dans le cadre de la loi de transition énergétique, préconise une sortie rapide du nucléaire, incluant l’abandon du « grand carénage », des EPR de Flamanville et d’Hinkley Point, mais aussi du projet Cigéo.

[rédaction biographie : juillet 2017]