Audition de Bernard Laponche par la Commission d’enquête du Sénat sur « Le coût réel de l’électricité »

, par   Bernard Laponche

Le Sénat a mis en place en février 2012 une commission d’enquête sur le coût réel de l’électricité afin d’en déterminer l’imputation aux différents agents économiques. Invité à témoigner devant cette commission le 25 avril, Bernard Laponche a préparé à son attention trois documents supports, consacrés respectivement à la « Sûreté des centrales nucléaires », à « L’objectif français pour la consommation électrique finale en 2020 » et à « La filière des réacteurs surgénérateurs plutonium-sodium (prototype Astrid) ».

Introductions, tables des matière et téléchargements :
Sûreté des centrales nucléaires
L’objectif français pour la consommation électrique finale en 2020
La filière des réacteurs surgénérateurs plutonium-sodium (prototype Astrid)

SÛRETÉ DES CENTRALES NUCLÉAIRES

Introduction

Les accidents survenus presque simultanément dans la semaine du 2 avril 2012 dans les centrales de Penly et de Saint-Laurent mettent en évidence les incertitudes sur la sûreté des installations nucléaires, notamment du fait de leur vieillissement.
Sur cette question, il m’a paru intéressant de consulter le rapport de mai 2003 de l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) sur « La durée de vie des centrales nucléaires et les nouveaux types de réacteur, par les députés Christian Bataille et Claude Birraux, rapporteurs. Ce rapport de 350 pages, à connotation très « pronucléaire », présente cependant un certain nombre de points intéressants. La table des matières de ce rapport figure en annexe.
Le rapprochement de certains de ces points avec le texte de l’arrêté du 7 février 2012 « fixant les règles générales relatives aux installations nucléaires de base » fournit également des enseignements sur l’état de la sûreté nucléaire en France.

Table des matières

1. L’enjeu du vieillissement
1.1 Vision EDF et réserves de l’OPECST
1.2 Qui décide ?
1.3 La gestion du prolongement du parc

2. La vision de la sûreté nucléaire
2.1 Les difficultés du palier N4
2.2 Qu’en est-il de l’EPR ?
2.3 Les réacteurs de 900 MW

3. Sur la démonstration de sûreté nucléaire
3.1 L’arrêté du 7 février 2012
3.2 Les probabilité d’accident nucléaire selon le rapport de l’OPECST
3.3 Que nous disent les responsables de la sûreté nucléaire ?
3.4 Le coût d’un accident nucléaire grave ou majeur

4. Une situation aggravante pour la sûreté : le combustible MOX
Annexe : plan du rapport de l’OPECST

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Sûreté des centrales nucléaires (pdf, 768 Ko)
Bernard Laponche, 25 avril 2012, 14 pages

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L’OBJECTIF FRANÇAIS POUR LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE FINALE EN 2020

Introduction

Le 16 décembre 2011, Madame Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement (MEDDTL), a présenté 27 mesures pour accélérer les économies d’énergie, en conclusion des travaux de la « table ronde nationale sur l’efficacité énergétique » qui s’est tenue de juin à novembre 2011. A cette occasion, elle a présenté l’objectif de la France pour la consommation d’énergie finale à l’horizon 2020.
La présente note a pour objet d’analyser et de commenter cet objectif qui est passé presque inaperçu (en tout cas des media) et qui est important pour les futures discussions sur la politique énergétique française.
Les documents utilisés sont ceux diffusés le 16 décembre (Communiqué de presse, Dossier de presse, Programme d’action pour l’efficacité énergétique), ainsi que le Plan d’action de la France en matière d’efficacité énergétique (PNAEE) transmis à la Commission européenne en juin 2011.
Les Annexes 1 et 2 présentent les bilans énergétique et électrique français en 2010.

Table des matières

1. L’objectif 2020 pour la consommation d’énergie
2. Que signifie « L’accélération de la politique d’efficacité énergétique »
3. Ce que dit le PNAEE en termes d’objectif
4. La baisse de l’intensité énergétique finale et la loi POPE
5. Conclusion : l’objectif français pour la consommation énergétique finale en 2020
Annexe 1 : Le bilan électrique français en 2010
Annexe 2 : Le bilan énergétique français en 2010 et la contribution du nucléaire

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L’objectif français pour la consommation électrique finale en 2020 (pdf, 2.2 Mo)
Bernard Laponche, 25 avril 2012, 7 pages

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LA FILIÈRE DES RÉACTEURS SURGÉNÉRATEURS PLUTONIUM-SODIUM (PROTOTYPE ASTRID)

Introduction

Extraits de la présentation par le CEA des réacteurs de la quatrième génération et du prototype ASTRID :
 « Selon l’AIE (Agence internationale de l’énergie) et l’AEN (Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE), les réserves mondiales d’uranium identifiées s’élèvent à 5,5 millions de tonnes... Dés 2050, les réacteurs devraient être amenés à utiliser des réserves d’uranium fortement spéculatives ».
Cette confirmation de la limite des réserves connues d’uranium constitue le fondement de la justification du développement des réacteurs surgénérateurs, dits de quatrième génération, utilisant le plutonium comme combustible fissile principal et le sodium comme fluide caloporteur et dont le projet de prototype français serait le réacteur ASTRID de 600 MWe.
Ce projet de développement a joui jusqu’ici d’un soutien public important mais il paraît indispensable de l’analyser de façon approfondie, notamment sur le plan de la sûreté nucléaire, comme d’ailleurs sur le plan économique.
Cette note a pour objet de présenter les principaux aspects des questions posées par un tel projet.
Notons que, dans ce même document, le CEA n’envisage pas le déploiement industriel de cette filière avant 2040.

Table des matières

1. Le fonctionnement d’un réacteur à neutrons rapides
2. La surgénération
3. Les combustibles au plutonium
4. Le sodium
5. Éléments défavorables de sûreté des réacteurs
6. La question de la prolifération des armes nucléaires

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La filière des réacteurs surgénérateurs plutonium-sodium (prototype astrid) (pdf, 118 Ko)
Bernard Laponche, 25 avril 2012, 4 pages

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