Rio+20 : où en est notre empreinte écologique ?

, par   Natacha Gondran

Indicateur « alternatif » conçu à l’époque du premier Sommet de la Terre (Rio, 1992) par deux chercheurs canadiens, William Rees et Mathis Wackernagel, l’empreinte écologique vise à évaluer la soutenabilité de la présence humaine sur terre, en comptabilisant et en comparant annuellement la demande et l’offre de ressources régénératives de la biosphère : si nous mobilisons en un an plus de ressources naturelles que la Terre n’en génère, nous sommes en déficit écologique, c’est-à-dire que nous vivons à crédit, écornant année après année un peu plus le « capital naturel » sur lequel repose notre survie collective. La menace est évidente, et l’indicateur empreinte écologique aurait dû sinon se substituer du moins compléter la croissance du PIB dans la définition et la conduite des activités humaines. Mais tandis que certains rêvent de voir le 5ème Sommet de la Terre (« Rio+20 ») consacrer le concept de “croissance verte”, l’humanité continue de vivre au-dessus de ses moyens écologiques : nous consommons chaque année sans cesse davantage de ressources biosphériques que la planète Terre n’est capable d’en régénérer...

Page publiée en ligne le 19 octobre 2012
Dernière mise à jour : 6 juillet 2013 à 9h37

Sur cette page :
Rio+20 : où en est notre empreinte écologique ? (Natacha Gondran et Aurélien Boutaud)
L’empreinte écologique (A. Boutaud et N. Gondran, Éd. La Découverte, 2009)
À voir également sur le site de Global Chance

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RIO+20 : OÙ EN EST NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE ?
présentation et téléchargement de l’émission

Natacha Gondran et Aurélien Boutaud (entretien), émission « Planète Terre », France Culture, mercredi 20 juin 2012

Présentation

Le nouveau sommet de la terre, Rio + 20, ouvre aujourd’hui. Planète terre fait le point sur la notion d’empreinte écologique. Cet indicateur a été inventé par deux chercheurs canadiens pour mesurer la soutenabilité écologique de nos activités sur terre. Si nous mobilisons en un an plus de ressources naturelles et de services biosphériques que la Terre n’en génère, nous sommes en déficit écologique. Combien de temps peut on vivre à crédit écologique ? Quelles sont les conséquences économiques et sociales de cet endettement biosphérique ? Comment sortir de cet endettement écologique ?

Invité(e)s :
Aurélien Boutaud, docteur en science et génie de l’environnement, conseiller et chercheur indépendant, spécialiste des indicateurs alternatifs.
Natacha Gondran, maître-assistant en management environnemental, ENS des Mines de Saint-Etienne

Téléchargement

Émission « Planète Terre » Rio+20 : où en est notre empreinte écologique ? (mp3, 6.8 Mo)

Liens :
Rio+20 : un autre monde... ça va pas être possible !, Aurélien Boutaud, Le Monde, mercredi 20 juin 2012
Articles d’Aurélien Boutaud
Visions for Change. Recommandations for Effective Policies on Sustainable Lifestyles (UNEP/PNUE, 2011)
Global Footprint Network (ONG qui promeut l’utilisation de l’empreinte écologique et diffuse ses données)
Centre SITE (Sciences, Information et Technologies pour l’Environnement - laboratoire de Natacha Gondran à l’École des Mines de Saint-Etienne)

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« L’EMPREINTE ÉCOLOGIQUE » - A. BOUTAUD et N. GONDRAN
éditions la découverte, collection repères

Depuis plusieurs décennies, la multiplication et l’aggravation des atteintes à l’environnement ont amené l’humanité à s’interroger. Ne sommes-nous pas tout simplement en train de solliciter la nature au-delà de ses capacités de régénération ? Ne sommes-nous pas sur le point de dégrader irrémédiablement le capital naturel qui sert de support à toutes nos activités ?

C’est pour apporter une réponse argumentée et chiffrée à ces questions que le concept d’empreinte écologique est apparu au cours des années 1990. En démontrant que l’économie mondiale mobilisait chaque année davantage de ressources que la biosphère est capable d’en régénérer, cet indicateur a permis de populariser l’idée de « déficit écologique ».

Pour mieux comprendre et interpréter ses résultats, les auteurs nous invitent à plonger au cœur du système comptable de l’empreinte écologique. Détaillant ses fondements, sa finalité exacte, ses limites, mais aussi ses avantages indéniables, ils apportent un éclairage inédit sur un outil qui occupe désormais une place centrale dans les débats sur le développement soutenable.

« L’empreinte écologique », Aurélien Boutaud et Natacha Gondran
Éditions La Découverte, Collection Repères, février 2009, 128 pages

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À VOIR ÉGALEMENT SUR LE SITE DE GLOBAL CHANCE

(encadré = résumé au survol)

Le compteur et la jauge
Aurélien Boutaud et Natacha Gondran (entretien), L’écologithèque, mercredi 3 mars 2010

L’empreinte écologique : comparer la demande et l’offre de ressources régénératives de la biosphère
Natacha Gondran et Aurélien Boutaud, L’encyclopédie du développement durable, décembre 2009

L’empreinte écologique des transports (pdf, 180 Ko), Natacha Gondran et Aurélien Boutaud, in :
Vers la sortie de route ? Les transports face aux défis de l’énergie et du climat, Les Cahiers de Global Chance, n°26, janvier 2009, 148 pages

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