La consommation d’énergie au Japon après Fukushima

, par   Bernard Laponche

Quelles ont été les conséquences sur le système énergétique japonais de la baisse brutale de la production d’électricité d’origine nucléaire engendrée par la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en avril 2011 ? Placée en perspective sur la période 1990-2012, l’analyse de l’évolution de la consommation d’énergie au Japon entre les années 2010 et 2012 vient remettre en cause quelques idées reçues...

Page publiée en ligne le 11 mars 2014
Dernière mise à jour : 28 mars 2014 à 11h10

Sur cette page :
Évolution de la consommation d’énergie au Japon après Fukushima, 2010-2012 (Bernard Laponche)
« Associées au gaz, les EnR peuvent permettre au Japon de se passer définitivement de nucléaire » (interview)
À voir également sur le site de Global Chance (dossiers et documents)

ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE AU JAPON APRÈS FUKUSHIMA, 2010-2012

Bernard Laponche, Note de travail, mercredi 14 décembre 2013, 16 pages

Cette note présente l’évolution du système énergétique du Japon entre les années 2010 et 2012, afin d’analyser les conséquences sur ce système de la baisse brutale de la production d’électricité d’origine nucléaire engendrée par la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011. Cette évolution entre l’avant et l’après Fukushima est placée en perspective sur la période 1990-2012.

Les données utilisées dans ce document proviennent, sauf mention contraire, de la base de données ENERDATA.

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Ci-dessous : Table des matières - Résumé - Conclusion


TABLE DES MATIÈRES

RÉSUMÉ

PRÉAMBULE : ÉVOLUTION DE L’ÉCONOMIE
Sur longue période
De 2010 à 2012

1. DU CÔTÉ DE LA DEMANDE FINALE
1.1 Évolution de la consommation énergétique finale
1.2 Évolution de la consommation finale d’électricité

2. DU CÔTÉ DE L’OFFRE
2.1 La production
2.2 La consommation des combustibles fossiles pour la production d’électricité
2.3 La consommation d’énergie primaire
2.4 Vers l’essor des énergies renouvelables

3. INDICATEURS ET IMPACTS
3.1 Les intensités énergétiques
3.2 Les émissions de gaz carbonique (CO2)
3.3 La facture énergétique extérieure

CONCLUSION

Annexe 1 : Bilans énergétiques
Annexe 2 : Bilans électriques

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RÉSUMÉ

Cette note présente l’évolution du système énergétique du Japon entre les années 2010 et 2012, afin d’analyser les conséquences sur ce système de la baisse brutale de la production d’électricité d’origine nucléaire engendrée par la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima en avril 2011. Cette évolution entre l’avant et l’après Fukushima est placée en perspective sur la période 1990-2012.
On constate tout d’abord que les quantités globales telles que le produit intérieur brut (PIB) et les consommations d’énergie, après avoir connu une croissance forte et régulière de 1990 à 2007, ont subi une baisse importante du fait de a crise financière et économique mondiale : 2007 est incontestablement une année de rupture (7% de baisse du PIB entre 2007 et 2009).
Toutes ces valeurs se redressent ensuite et, de façon assez inattendue, les différences entre 2012 et 2010 sont relativement faibles : PIB supérieur de 1,3% ; consommation finale d’énergie égale ; consommation finale d’électricité réduite de 4,8% ; consommation d’énergie primaire inférieure de 8%.
La production d’électricité, secteur le plus touché, s’établit en 2012 à 1057 milliards de kWh (TWh), soit une baisse de 5,5% cohérente avec la baisse de la consommation finale. Le mix de production de l’électricité voit l’effondrement de a production d’origine nucléaire (- 270 TWh), compensé, mais à un niveau plus faible, par des productions supplémentaires à partir du pétrole et surtout du gaz. Pour assurer les besoins en électricité, du fait de la baisse de a consommation finale et de certaines consommations intermédiaires et du meilleur rendement des centrales thermiques classiques, la perte de 70 Mtep d’énergie nucléaire primaire est compensée par la consommation supplémentaire de 31 Mtep de combustibles fossiles pour a production d’électricité. En termes d’énergie primaire totale dans le bilan énergétique, la consommation (et donc l’importation) de charbon n’augmente pas, celle du pétrole et des produits pétroliers augmente de 5% et celle du gaz de 23,5%.
L’intensité énergétique, primaire ou finale, rapport de la consommation primaire ou finale d’énergie au PIB, après avoir augmenté sur la période 1990-1999, a décru assez fortement, tendance qui se poursuit jusqu’en 2012 pour l’intensité primaire, tandis que l’intensité finale semble se stabiliser.

L’impact de ces évolutions sur les émissions de gaz carbonique (CO2) est évidemment très attendu. Ce qui est le plus frappant est que les émissions totales de CO2 du Japon n’ont cessé d’augmenter entre 1990 et 2007 (en dépit du Protocole de Kyoto) comme celles d’ailleurs du secteur énergétique (essentiellement du fait de la production d’électricité. Après la baisse « classique » de 2008-2009, les émissions sont reparties à la hausse et ont évidemment augmenté entre 2010 et 2012, mais seulement de 8% pour ce qui concerne les émissions totales qui se retrouvent en 2012 au niveau de 2007. Les émissions du secteur énergétique augmentant pour leur part, de 17%.

Un second impact qui retient l’attention est la facture énergétique extérieure. Les données disponibles sont dans ce cas les factures énergétiques nettes (importations moins exportations) pour les années 2010 et 2011 et les prix des énergies importées pour ces deux années en ce qui concerne le charbon, le gaz (gaz naturel liquéfié : GNL) et le pétrole, ainsi que pour l’année 2012 pour le pétrole. La connaissance des importations nettes des trois combustibles fossiles et de ces prix a permis de calculer les factures énergétiques pour es trois années, en supposant que, pour le charbon et pour le gaz, les prix étaient, en 2012, égaux à ceux de 2011 (ce qui est une hypothèse basse pour le gaz). Les factures énergétiques ainsi calculées augmentent de façon considérable : 188 milliards de dollars (Md$) en 2010, 261 Md$ en 2011, 289 Md$ en 2012. En appliquant pour les années 2011 et 2012 les prix de 2010, on peut distinguer les augmentations de facture qui sont dues aux évolutions du mix énergétique (en quantité et en qualité) et celles qui sont dues à l’augmentation des prix de l’énergie. La conclusion est surprenante : l’effet de la modification du mix énergétique (due à la chute de la production nucléaire) sur l’augmentation de la facture énergétique du Japon représente en 2011, 5% de cette augmentation et, en 2012, 21%. L’essentiel de l’augmentation de la facture est dû à l’augmentation des prix des énergies importées.

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CONCLUSION

Alors que la catastrophe nucléaire de Fukushima, loin d’être terminée, inflige pour longtemps des blessures humaines, sociales et environnementales considérables, la perte en quelques mois de 26% de la production d’électricité du pays du fait de l’arrêt de la quasi totalité des centrales nucléaires n’a pratiquement pas affecté l’activité économique, tout au moins dans sa mesure globale et habituelle, le produit intérieur brut (PIB). Celui-ci se retrouve même en 2012 légèrement au-dessus (1%) de sa valeur en 2010.
Le secteur de l’électricité, le plus directement touché, voit la consommation d’électricité baisser légèrement entre 2010 et 2012 et une « compensation » de la perte de la production nucléaire par l’augmentation (à une valeur moindre) de la production thermique classique, non à partir du charbon mais du pétrole et surtout du gaz. Entre ces deux années, la consommation finale d’énergie diminue de 4% et la consommation primaire de 8%. L’augmentation de la consommation primaire de combustibles fossiles de 30 Mtep, dont 20 Mtep de gaz, est à mettre en regard de la perte, en énergie primaire, de 70 Mtep de nucléaire dans le bilan global.
Depuis 1990, les intensités énergétiques ont augmenté jusqu’en 2000 puis ont décru de façon sensible au-delà, baisse qui se maintient en énergie primaire entre 2010 et 2012, tandis la valeur se stabilise pour l’intensité énergétique finale.
En ce qui concerne les impacts en termes d’émissions de gaz carbonique (CO2) et de facture énergétique extérieure (le Japon important les combustibles fossiles), les conséquences de la perte de la production nucléaire ne sont pas négligeables mais nettement moins élevées qui ce qui était attendu. Les émissions totales de CO2 ont fortement augmenté entre 1990 et 2007 pour baisser ensuite par le double effet de la crise économique et de la montée en puissance du nucléaire. Entre 2010 et 2012, les émissions du secteur énergétique augmentent de 16% mais les émissions totales de 8% : les émissions de 2012 restent un peu inférieures à celles de 2007.
Enfin, la facture énergétique du Japon est passée de 188 milliards de dollars (Md$) en 2010 à 289 Md$ en 2012 (valeur calculée avec une hypothèse basse pour le prix du gaz naturel liquéfié en 2012). Augmentation considérable dont environ 80% sont à imputer à l’augmentation des prix des énergies importées.

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« ASSOCIÉES AU GAZ, LES EnR PEUVENT PERMETTRE AU JAPON DE SE PASSER DÉFINITIVEMENT DE NUCLÉAIRE »

Bernard Laponche (interview), Actu-Environnement.com, lundi 13 janvier 2014

L’évolution des consommations énergétiques au Japon montre que l’accident de Fukushima n’a pas structurellement changé la donne, à l’exception du décollage des énergies renouvelables, explique à Actu-environnement Bernard Laponche, physicien nucléaire et consultant international.

L’accident de Fukushima a-t-il marqué un tournant dans la politique énergétique du Japon ? Est-ce la fin du nucléaire ?

Même si, aujourd’hui, aucun des 48 réacteurs nucléaires du Japon n’est en service, on ne peut pas dire que c’est la fin du nucléaire. L’autorité de sûreté nucléaire est en train de les vérifier. Le gouvernement veut continuer à développer une industrie nucléaire internationale en participant à la construction de réacteurs au Royaume-Uni et dans les pays arabes. Inversement, un ancien premier ministre, Junichiro Koizumi, a pris position contre la reprise du nucléaire. Côté chiffres, la part du nucléaire dans la consommation électrique finale n’a cessé de décroître. Elle était de 26% en 2010, de 15% en 2011, de 1,8% en 2012, de zéro aujourd’hui.

Le Japon consomme-t-il plus de charbon ?

Entre 2010 et 2012, l’augmentation des importations énergétiques du Japon a porté sur le gaz (gaz naturel liquéfié). La contribution du charbon dans le mix énergétique primaire est restée stable. En revanche, les importations de gaz naturel, qui provient d’Indonésie et du Golfe, sont à la hausse. Si l’on regarde attentivement les chiffres, on s’aperçoit que l’utilisation du charbon dans les centrales thermiques est restée à peu près la même avant et après Fukushima : elle a même décru de quelques pour cents, passant de 53% en 2010 à 49,6% en 2012.

En revanche, l’utilisation du pétrole dans les centrales thermiques a presque doublé, passant de 8,9% à 15,4% entre 2010 et 2012, mais représente seulement 15% de la consommation de pétrole du pays. La part du gaz consacrée à la production électrique est passée de 65% à 72% de la consommation totale de gaz.

Il faut noter qu’au total, dans la période considérée, la consommation totale d’énergie primaire a diminué de 8%. La baisse des consommations d’énergie finale explique en partie cette diminution, mais aussi le fait que les centrales à gaz ont un rendement supérieur à celui des centrales nucléaires.

Quel a été l’impact de l’arrêt des réacteurs nucléaires sur la facture énergétique du pays ?

L’explosion de la facture énergétique du Japon peut être mal interprétée : elle est d’abord due à la hausse du prix des énergies fossiles importées par le Japon. Le prix du pétrole brut importé en 2012 a coûté 1,5 fois plus qu’en 2000, en dollars courants. Les factures énergétiques du Japon données par la Banque mondiale sont, pour les années 2010 et 2011, respectivement de 186 et de 258 milliards de dollars. A partir des données fournies par Enerdata et des quantités des importations nettes fournies par les bilans énergétiques, et en faisant une hypothèse sur le prix d’importation du gaz nous avons estimé la facture de 2012. Nous avons constaté que l’effet de la modification du mix énergétique, due essentiellement à la chute de la production nucléaire, sur l’augmentation de la facture énergétique du Japon représente 5% de cette augmentation en 2011 et 21% en 2012. Ce qui veut dire que l’essentiel de l’augmentation de la facture est dû à la hausse du prix des énergies importées.

Quid du secteur des renouvelables ?

On constate que les énergies renouvelables se sont énormément développées au Japon depuis 2010, alors que les investissements dans les énergies vertes ont légèrement fléchi dans le reste du monde. En 2013, le Japon est, après la Chine, le deuxième investisseur mondial dans les énergies renouvelables. Le pays est en train d’engager un effort sans précédent pour développer la production d’électricité par l’éolien et surtout le photovoltaïque. La plus grande ferme offshore du monde (1 gigawatt) est en cours d’implantation au large de Fukushima. D’énormes installations photovoltaïques sont en chantier, souvent avec le concours d’entreprises allemandes. Les autorités ont donné le feu vert pour 21,1 GW d’énergies renouvelables pour l’année fiscale qui se termine le 31 mars 2014. Le solaire photovoltaïque s’y taille la part du lion avec 20 GW. Au cours du troisième trimestre 2013, le Japon a investi 7,3 milliards de dollars dans ces filières, ce qui est colossal. Une proportion qui reste néanmoins très modeste comparée à ce que coûte un accident nucléaire de type Fukushima, compris entre 600 et 1000 milliards d’euros selon l’IRSN.

L’« effet Fukushima » a servi de catalyseur aux énergies renouvelables au Japon. Combinées avec des économies d’énergie (sobriété et efficacité) et surtout d’électricité et des centrales à gaz performantes, elles peuvent permettre au Japon de se passer définitivement de nucléaire.

Quel est l’impact de l’arrêt du nucléaire sur les émissions de CO2 ?

Les émissions de CO2 du Japon n’ont cessé d’augmenter de 1990 à 2007. Les émissions en 2012 sont à peu près au même niveau qu’en 2007. Du fait de la quasi disparition de la production d’électricité d’origine nucléaire, les émissions de CO2 du secteur de la production d’électricité ont augmenté de 16% entre 2010 et 2012, mais elles ne représentent que 38% des émissions totales. Ce sont les émissions hors secteur de l’énergie qui restent en 2012 nettement supérieures à celle du secteur énergétique.

Lors de la dernière conférence des parties au changement climatique à Varsovie, le Japon a annoncé ne pas pouvoir remplir ses engagements. Pourtant, une analyse fine des émissions japonaises montrent qu’elles n’ont pas substantiellement augmenté depuis 2010, mais seulement de 8%, dont les trois quarts sont attribuables à la chute de la production nucléaire. De ce point de vue, on peut penser que Fukushima est aussi utilisé comme alibi pour masquer le manque d’efforts, depuis 1990, pour réduire les émissions de CO2.

Propos recueillis par Agnès Sinaï

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